Savoir y être. Production de localité par l’engagement dans un folklore festif


Chaque année, des milliers de belges défilent habillés en soldats de l’Empire dans les rues d’une centaine de localités de l’Entre-Sambre-et-Meuse, en Belgique francophone. Le succès croissant rencontré par ces Marches folkloriques s’explique notamment par le fait de l’important potentiel identificatoire inhérent à la pratique festive. Notamment, elles reflètent des dynamiques sociales et identitaires originales qui émergent dans des localités rurales wallonnes en pleine mutation depuis plusieurs décennies. La participation aux Marches permet de recréer un local pouvant faire l’objet d’une identification collective. Cette construction s’accommode de la variété croissante des profils et des trajectoires des participants, en termes d’ancrage généalogique, de mobilité professionnelle ou même de lieu de vie. Elle s’appuie sur une série de dispositifs corporels, matériels et spatiaux, propres au répertoire folklorique. Dans ce cadre, les catégories du rural et de l’urbain sont mobilisées en tant qu’univers de représentations et de pratiques, pour faire-valoir et matérialiser contextuellement des formes d’attachement variées aux villages et, plus globalement, à la ruralité.

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Savoir y être. Production de localité par l’engagement dans un folklore festif
Rédigé le Vendredi 5 Mars 2010

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