Le métier de chercheur, regard d'un anthropologue

Bruno Latour


Deux mythes symétriques traversent nos sociétés. Selon le premier, entretenu par les chercheurs eux-mêmes, il est nécessaire de protéger l'activité scientifique de toute pollution par les idéologies, les intérêts, les passions, les modes...


Selon le second, véhiculé par nombre d'autorités morales, intellectuelles ou religieuses, c'est au contraire la société et ses valeurs qu'il convient de protéger contre les conséquences des progrès incontrôlés de la science et de la technologie.
La science, répond le philosophe Bruno Latour, n'est ni hors ni contre la société, elle est tout simplement dans la société. Démontant au passage les rouages du capitalisme scientifique, qui constitue le premier ressort du dynamisme de la recherche, l'auteur montre comment les scientifiques sont engagés dans des réseaux socio-techniques qui se jouent des frontières classiquement établies entre science et politique, entre humains et non-humains.
Tiré d'une conférence donnée à l'INRA, ce texte décapant constitue une excellente introduction à l'oeuvre de Bruno Latour et plus généralement à la sociologie des sciences.

Vendredi 12 Mars 2010