Présentation de l'éditeur
" On ne nait pas auteur de crime contre l'humanité, on le devient. " Mais comment " entrer dans la tête des bourreaux " ? C'est l'objet de ce livre dans lequel Françoise Sironi met en œuvre une nomenclature précise et éprouvée pour rendre compte du système psychique, politique et social qui accouche de bourreaux.
On est d'abord submergé d'épouvante. Duch, chef du camp S-21 au Cambodge à l'époque des Khmers rouges, est responsable de la torture et de la mort dans des conditions atroces de plus de 13 000 personnes. Et pourtant, il faut aller au-delà de la sidération pour comprendre ce qui s'est joué entre un individu ne souffrant d'aucune pathologie mentale et un régime responsable de la mort de deux millions de personnes sur une population totale de sept.
C'est le travail auquel s'est livré Françoise Sironi, chargée de l'expertise psychologique de Duch au cours de son procès à Phnom Penh. Depuis vingt-cinq ans, elle soigne des patients victimes de tortures, de massacres, de déportations forcées, de crimes de masse. Mais il ne suffit pas de prendre en charge les victimes, il faut aussi comprendre la fabrication des bourreaux, " entrer dans leur tête ". Comment sont-ils devenus des êtres " désempathiques ", déshumanisés, capables du pire ?
Pour cela, la psychologie doit se réinventer, se situer à l'intersection de la vie psychique et de la géopolitique. Les Khmers rouges avaient créé l'Angkar, une organisation mystérieuse que chacun devait servir et que l'on nourrissait de sacrifices humains. C'était un " système perpétuel ", une théopathie sacrificielle s'épurant en permanence.
Pour déconstruire la mécanique d'un système à la fois psychique, politique et social, Françoise Sironi, grâce aux ressources de la psychologie géopolitique clinique, de l'ethnopsychiatrie et de la schizo-analyse, aux travaux d'Hannah Arendt, de Georges Devereux, Tobie Nathan ou Gilles Deleuze et Félix Guattari, nous donne de nouveaux outils non seulement pour comprendre comment l'impensable est arrivé, mais aussi comment déjouer les projets des futurs systèmes criminels susceptibles de nous menacer.
On est d'abord submergé d'épouvante. Duch, chef du camp S-21 au Cambodge à l'époque des Khmers rouges, est responsable de la torture et de la mort dans des conditions atroces de plus de 13 000 personnes. Et pourtant, il faut aller au-delà de la sidération pour comprendre ce qui s'est joué entre un individu ne souffrant d'aucune pathologie mentale et un régime responsable de la mort de deux millions de personnes sur une population totale de sept.
C'est le travail auquel s'est livré Françoise Sironi, chargée de l'expertise psychologique de Duch au cours de son procès à Phnom Penh. Depuis vingt-cinq ans, elle soigne des patients victimes de tortures, de massacres, de déportations forcées, de crimes de masse. Mais il ne suffit pas de prendre en charge les victimes, il faut aussi comprendre la fabrication des bourreaux, " entrer dans leur tête ". Comment sont-ils devenus des êtres " désempathiques ", déshumanisés, capables du pire ?
Pour cela, la psychologie doit se réinventer, se situer à l'intersection de la vie psychique et de la géopolitique. Les Khmers rouges avaient créé l'Angkar, une organisation mystérieuse que chacun devait servir et que l'on nourrissait de sacrifices humains. C'était un " système perpétuel ", une théopathie sacrificielle s'épurant en permanence.
Pour déconstruire la mécanique d'un système à la fois psychique, politique et social, Françoise Sironi, grâce aux ressources de la psychologie géopolitique clinique, de l'ethnopsychiatrie et de la schizo-analyse, aux travaux d'Hannah Arendt, de Georges Devereux, Tobie Nathan ou Gilles Deleuze et Félix Guattari, nous donne de nouveaux outils non seulement pour comprendre comment l'impensable est arrivé, mais aussi comment déjouer les projets des futurs systèmes criminels susceptibles de nous menacer.
Biographie de l'auteur
Françoise Sironi est psychologue, maître de conférences à l'université Paris-8 et expert auprès des tribunaux internationaux.